Mes missions
J’ai trois missions. La première spirituelle est de transmettre ce dont j’ai hérité.
La deuxième est plus économique. Nous cherchons l’équilibre financier avec un domaine qui "s’auto suffit" ; avec les aléas climatiques de ces dernières années, ce n'est pas de tout repos.
La dernière, la plus ambitieuse, est de situer les Aspras comme l'un des domaines proposant les plus grands - ou mieux selon moi les plus "justes" - vins de Provence.
Mon combat quotidien, l'exemplarité durable
C’est de réfléchir comment le domaine peut être une exemplarité en termes de développement durable. Ensemble, avec Robert, Nathalie, mes 3 fils et tout le reste de l'équipe, nous réfléchissons inlassablement pour fabriquer un vin de la manière la plus respectueuse pour le sol notamment.
L’objectif est de faire des vins avec une "âme" qui reflète le terroir de Correns et l’amour que nous portons à cette terre. Notre vin doit savoir faire ressentir au plus près, à celui ou celle qui le déguste, le respect de la nature que l’on a : un vin pur, qui se dévoile au fil des ans, en racontant une même histoire, mais avec des notes différentes selon les cuvées et les années de production - comme de dégustation.
Le prolongement de l'histoire de mes parents
Mon père était un aventurier, un pionnier. Ce n'était pas un agriculteur au départ. La vigne et le domaine furent son ultime conquête. Il nous a quitté j’avais 19 ans.
J’ai appris à devenir paysan. Grâce à mes études d’ingénieur agronome mais surtout en me questionnant sans arrêt et en travaillant toujours à toutes les tâches du domaine. On apprend avec une accumulation dans le temps. Je suis à ma place ici. Je suis bien sur la terrasse de la bastide car elle est le croisement des terres de coteaux et des terres de plaines. Elle est l’aboutissement d’un promontoire rocheux.
Le vin, d'abord et pour toujours, une histoire de transmission
Pour moi le vin symbolise la capacité de la nature de faire sortir l’homme de lui-même et de lui permettre spirituellement de s’élever et d’avoir un autre regard sur le monde.
Souvent bu en communauté il est un vecteur, un lien entre les femmes et les hommes. C’est un produit fait par et pour les femmes et les hommes. Produire du vin c’est produire du bonheur.
L'alchimie que je recherche dans le vin
J’aime travailler en équipe. Prendre en compte les sensibilités de chacun. J'ai la chance d'être entouré de deux très grands professionnels et passionnés de vin : Robert Nourrisson et Nathalie Longevay. Mes trois enfants sont également associés constamment au choix et dans la mesure du possible au quotidien du domaine. J'ai une grande satisfaction avoir mes petits-enfants depuis quelques années s'y intéresser fortement et apporter leur pierre à leur niveau..
Un grand vin mais aussi un grand moment de partage
Un grand vin c’est aussi un vin qui plait à celui ou le bon qui le boit au moment particulier. J'aime l'idée que cela devient une sorte de lien entre "ciel et terre" avec cette intermédiaire qu’est l’homme. Le vin permet d’envisager la vie de bien des manières car c’est un mélange savant entre la science et l’intuition.